Les exigences de la foi Chrétienne
 
 

 En ce qui concerne la partie chretienne

En ce qui concerne la partie musulmane

L'unité du mariage
    L'indissolubilité du mariage
    La fidélité réciproque
    Le respect de la foi du conjoint catholique
    L'éducation religieuse des enfants

Proposition d'un texte de déclaration d'intention pour un conjoint musulman croyant

Déclaration d'Intention du conjoint catholique
 
 
 
 
 
 
 

Il importe de respecter la libre démarche et la foi de chacune des deux parties. Quant à la partie catholique, il faut l' aider prendre ses responsabilités, en particulier en lui faisant prendre conscience qu'elle est appelée vivre sa foi chrétienne dans le foyer islamo-chrétien qui sera le sien.
 

Il s' agit d' un mariage qui se fera avec dispense de " disparité de culte". Dans ces conditions, le mariage célébré chrétiennement requiert de la part de chacun les engagements habituels dont il faut souligner les aspects spécifiques lorsqu'il s'agit d'un couple islamo-chrétien.
 

En ce qui concerne la partie chretienne
 

Se donner les moyens, dans toute la mesure du possible, pour se ressourcer spirituellement et garder le contact avec une communauté chrétienne.

 Envisager avec sérieux la part de responsabilité qui lui incombe pour la vie spirituelle du couple. Le danger étant d'évacuer cette dimension du fait de la différence religieuse.

Témoigner de sa foi avec tact et délicatesse est un devoir qui lui incombe toujours.

Prendre toute sa part de responsabilité dans l' éducation religieuse de l'enfant. C'est le point le plus délicat.

La partie catholique, normalement, tient au baptême et l' éducation chrétienne des enfants. Mais il est impensable pour la partie musulmane, si elle est vraiment religieuse, que ses enfants ne soient pas musulmans. Et ils ne peuvent pas ne pas l'être si le couple retourne vivre dans la société globalisante du Maghreb.

Nous nous trouvons en présence d'exigences divergentes entre la foi chrétienne et la foi musulmane. Or chacun a le droit d' être respecté dans sa conviction. Que faire donc pour les enfants ?
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C'est en fonction du contexte que l'avenir doit être envisagé : disposition du conjoint, devenir probable du couple, entourage, pays où se fixera le couple... En tout état de cause, la perspective du syncrétisme doit être écartée .
 

Les dispositions actuelles du Motu proprio (( Matrimonia mixta ))  sont les suivantes : " La partie catholique est soumise à la  grave obligation de promettre sincèrement qu'elle fera tout son possible pour que tous les enfants soient baptisés et éduqués dans la foi catholique. " Ce qui n' inclut pas qu'elle fera baptiser ses enfants en cachette de son mari si celui-ci n' est pas d' accord.

La Conférence épiscopale française a précisé de cette manière l' esprit du texte romain dans un document intitulé " Nouvelles dispositions : " La réalisation de la promesse demandée au catholique peut parfois mettre en cause les biens essentiels de son mariage, spécialement l'unité du couple et la paix profonde du foyer. Si grave que soit l'obligation qui subsiste toujours, on peut admettre alors que l'exécution de la promesse ne soit pas urgé, tout en remarquant que faire tout ce qui dépend de lui n'est pas pour le fiancé ou le conjoint une pure alternative de tout ou rien. "
 

En ce qui concerne la partie musulmane
 

Le Motu proprio (( Matrimonia mixta)) demande d' " informer en temps voulu des promesses auxquelles est tenu le conjoint catholique de façon qu'il soit clair que la partie non-catholique soit consciente des obligations qui incombent à ce conjoint catholique."

Lorsqu' il s' agit d' un mariage célébré chrétiennement avec dispense de disparité de culte, la partie musulmane est concernée par tous les engagements demandés par la partie non-chrétienne en un tel cas.
 

Il importera donc d' apporter les précisions indispensables avec toute la délicatesse voulue. Quelques points de repère faciliteront le dialogue pastoral dans ce domaine.
 
 

L'unité du mariage

Cet amour... demeure indissolublement fidèle de corps et de pensée pour le meilleur et pour le pire; il exclut donc tout adultère et tout divorce .

Une telle exigence, bien que facilement comprise, l' est pas naturelle pour de nombreux musulmans. Quoique lue la polygamie soit devenue une pratique plus rare chez les musulmans, cette permission islamique traditionnelle peut avoir des conséquences sur la manière d'envisager le mariage et les rapports entre époux .

toutefois, dans le Coran, la monogamie est présentée comme la voie la plus juste et la plus sûre pour le croyant (2).

L'indissolubilité du mariage

Exigence chrétienne qui n'existe pas en Islam du fait de la conception différente du mariage. La répudiation dans certains pays, le divorce sont légitimes au regard de la loi et de la conscience du musulman ..

Cependant, la tradition musulmane affirme que la chose licite la plus répréhensive est le divorce.

La fidélité réciproque
 

C'est dans l'Islam une exigence absolue que tout musulman doit observer. L'infidélité conjugale est passible de peines prévues par le droit musulman .
 

Le respect de la foi du conjoint catholique

Ce qui comporte l' attitude respectueuse pour la foi chrétienne, la facilité pour la pratique religieuse et la possibilité d' exprimer ses convictions chrétiennes dans le foyer.

Dans ce domaine, la loi islamique traditionnelle fait un devoir au mari musulman de laisser son épouse non musulmane pratiquer personnellement en toute liberté sa religion.

L'éducation religieuse des enfants

Il n' y a ni promesse ni engagement solliciter de la partie musulmane vis à vis de la religion des enfants. Sur ce plan, l' Islam prévoit traditionnellement que les enfants sont élevés dans la religion du père. Il est donc plus facile de réfléchir cette question lorsque c' est la future épouse qui est musulmane. Mais il n' est pas question d' obtenir un engagement. La partie musulmane doit cependant prendre en considération le souci religieux et les questions posées par la foi de la partie chrétienne.

Elle ne devra pas non plus minimiser les problèmes importants qui se poseront nécessairement aux enfants au niveau de la foi religieuse.

La déclaration d'intention est obligatoire pour les deux parties. Des modalités diverses peuvent être envisagées.
 

Proposition d'un texte de déclaration d'intention pour un conjoint musulman croyant
 

 Au nom de Dieu, Bienfaiteur et Miséricordieux .

Au moment où, devant Dieu, je m'engage dans les liens du mariage, je déclare que je suis (musulman) (musulmane).

Au jour de mon mariage, devant tous, je veux en pleine liberté créer avec ... une véritable communauté de vie et d'amour.

Je veux, par cet engagement, établir entre nous un lien sacré que rien, durant notre vie, ne pourra détruire.

Je sais que (ma future épouse) (mon futur époux) s' engage, selon sa foi chrétienne et la demande de l'Eglise, dans un mariage monogame et durable. En retour, je lui promets tout au long de notre vie, une fidélité totale ainsi qu'un véritable soutien et (elle) (il) sera mon unique (épouse) (époux).

J' accueillerai les enfants qui naîtrons de notre union. Nous les éduquerons dans le respect de Dieu et de tous les hommes, avec le meilleur de nous mêmes .

Bien que n'adhérant pas la foi chrétienne, je reconnais comme miens certains principes de vie qui sont aussi ceux des chrétiens, comme la fidélité Dieu, la bonté, la générosité, le respect de la parole donnée, le partage avec les plus démunis.

Je m'engage respecter la foi et la pratique religieuse de (ma future épouse) (mon futur époux).
Dans cette perspective, je chercherai aussi mieux connaître l'esprit du christianisme (qu'elle) (qu'il) professe et j'encouragerai mes enfants le faire également. Je pense enfin que notre amour nous appelle travailler avec les autres pour plus d' amour, de justice et de paix.
 

Déclaration d'Intention du conjoint catholique
 

Pour la déclaration du conjoint catholique on pourra se référer au texte proposé pour le conjoint catholique d' un mariage mixte.
tenant compte des dispositions prises par la Conférence épiscopale de France dans le document (( Nouvelles dispositions )), il ne sera pas exigé que le conjoint catholique promette que ses enfants seront baptisés et éduqués dans la foi chrétienne, mais seulement qu' il fera tout ce qui dépend de lui pour cela, l' unité du couple et la paix profonde du foyer étant sauves

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